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Les Romains avaient l’habitude de consacrer un mois à une divinité. Le mois de mai était donc le mois de Maya, déesse de la fécondité. Quand le Christianisme devint religion officielle, le mois de Maya devient le mois de la Madona et donc le mois de Marie. Les Dominicains développent la dévotion au mois de Marie. Mais c’est au XVIII siècle, avec saint Philippe Néri que le mois de Marie devient une dévotion populaire. Pie VII, en 1815, consacre la dévotion au mois de Marie qui s’étend au monde entier.

Avez-vous remarqué combien les textes bibliques que nous entendons à Pâques sont des textes de consolation ?

Au fil des jours de l’octave en effet, c’est-à-dire la semaine liturgique qui suit la solennité de Pâques, la Parole de Dieu nous ouvre à la présence de Jésus Ressuscité.

Et chaque fois, il surprend ses interlocuteurs éprouvés par la tristesse et le deuil en leur apportant paix et consolation : « Soyez sans crainte ! » (Mt 28, 10, Vigile pascale et lundi de Pâques) ; « Pourquoi pleures-tu ? » (Jn 20,13, mardi) ; « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Lc 24,32, mercredi) ; « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? » (Lc 24,38, jeudi) ; « C’est le Seigneur ! » (Jn 21,7, vendredi) ; « [Marie Madeleine] partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient » (Mc 16,10, samedi).

En 1904, frère André Bessette, religieux de la congrégation de Sainte-Croix, crée un sanctuaire à la gloire de saint Joseph à Montréal. Chaque mois de mars, on y célèbre le saint patron de l’Église universelle. Saviez-vous que le bienheureux Basile-Antoine Moreau, né dans la Sarthe (France) en 1799 et fondateur de cette congrégation, est considéré comme l’un des précurseurs de la dévotion à saint Joseph au XIX^e siècle?

Le Carême chrétien commence toujours avec le mercredi des Cendres et finit avec le dimanche des Rameaux qui ouvre la porte de la Semaine sainte.

C’est un cheminement de 40 jours, dans le jeûne, la prière, la méditation, le partage, en mémoire des 40 jours passés par le Christ dans le désert, sous la mouvance de l’Esprit-Saint (Mc 1, 12-13, Mt 4, 1-1, Lc 4, 1-13).

Cette retraite de Jésus dans le désert fait écho aux 40 jours et 40 nuits de Moïse sur le mont Sinaï où il reçoit les deux tables de la Loi (Ex 24, 18), à son jeûne de 40 jours et de 40 nuits pour intercéder en faveur d’Israël qui avait gravement péché en fabriquant et en adorant le veau d’or (Dt 9, 18.25), aux 40 années de pérégrination des Hébreux dans le désert (entre l’Égypte et la Terre Promise; Ex 24, 18) et enfin aux 40 jours de marche du prophète Élie à la rencontre de Dieu sur le mont Horeb (1R 19, 8).

La liturgie d’aujourd’hui est le résultat d’une longue évolution dans laquelle deux éléments se côtoient. Une fête de la présentation de Jésus au temple et une fête de la lumière.

La nuit de Noël, nous avions célébré le Christ, venu pour être la lumière du monde. Quarante jours après, cette lumière entre dans le temple. Ce lieu, qui était pour le peuple juif celui de la présence de Dieu parmi son peuple, reçoit maintenant la lumière du monde.

Ce n’est pas un hasard si frère André a été canonisé le 17 octobre 2010, c’était la journée mondiale de la lutte contre la misère…

L’évangile de ce dimanche nous révèle le message de Dieu à Joseph. À travers le songe qu’il a eu, Joseph est invité à entrer dans le projet de Dieu en accueillant Marie avec son enfant parce que cet enfant à naître vient de Dieu. Par l’ange, Dieu demande à Joseph de donner à cet enfant un nom correspondant à sa mission : « Tu lui donneras le nom de Jésus, c’est-à-dire Le-Seigneur-sauve. » (Mt 1, 21) L’évangéliste Matthieu conclut : « Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange lui avait dit de faire ». (v.24)

Le 18 décembre est un jour spécial puisque nous soulignons la Journée internationale des migrants. C’est l’occasion de mieux comprendre les besoins des immigrants d’aujourd’hui, et de nous défaire de nos préjugés.

C’est une journée pour prendre conscience de la contribution des immigrants dans les domaines économique, culturel, social et ecclésial.

En ce troisième dimanche de l’Avent, prenons patience comme nous y invite saint Jacques dans la deuxième lecture et, avec Joseph, soyons pleins de bienveillance les uns pour les autres car la venue du Seigneur est proche.

Le deuxième dimanche de l’Avent nous invite à nous convertir, à ajuster nos vies à ce que Dieu attend de nous.

Quand nous regardons la vie de Joseph dans les évangiles, il y a une première chose que nous pouvons observer : Joseph laisse le champ libre à l’action de Dieu dans sa vie, même si cela vient le bousculer dans ses projets. Joseph agit en se laissant guider par l’Esprit du Seigneur dont nous parle Isaïe dans la première lecture de ce dimanche : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force.

Devant les difficultés de la vie et les situations tragiques de notre monde, il nous arrive de douter de la présence de Dieu et de son amour dans notre quotidien. Notre espérance est alors mise à rude épreuve.

Le temps de l’Avent nous rappelle que Dieu est toujours à l’œuvre dans nos vies et veut se faire proche de nous comme il l’a été dans la vie de saint Joseph. À ceux et celles qui cherchent un chemin vers Dieu, sainte Thérèse d’Avila disait : Ils n’ont qu’à prendre saint Joseph pour guide et ils ne feront pas fausse route. » Le frère André, lui, à tous ceux qui l’approchaient ne cessait de répéter : «Allez à Joseph, il saura vous écouter, il saura vous aider.» C’est pourquoi nous vous proposons pour cet Avent 2022 de prendre saint Joseph comme guide pour vivre ce temps de préparation à Noël. Que son cheminement de foi inspire le vôtre!

L’Avent 2022, une belle opportunité pour sentir et vivre, au cœur même des turbulences de notre temps, l’attention et la sollicitude particulière de Dieu pour chacun, pour chacune, pour l’humanité dans son ensemble et pour toute la création.

Pour sentir et vivre cette expérience exceptionnelle de l’attention de Dieu pour qui nous comptons au-delà de notre propre entendement, je nous invite à nous référer à l’aventure de Zachée dans Luc 19, 1-10.