Pâques ou la consolation du Ressuscité

Avez-vous remarqué combien les textes bibliques que nous entendons à Pâques sont des textes de consolation ?

Au fil des jours de l’octave en effet, c’est-à-dire la semaine liturgique qui suit la solennité de Pâques, la Parole de Dieu nous ouvre à la présence de Jésus Ressuscité.

Et chaque fois, il surprend ses interlocuteurs éprouvés par la tristesse et le deuil en leur apportant paix et consolation : « Soyez sans crainte ! » (Mt 28, 10, Vigile pascale et lundi de Pâques) ; « Pourquoi pleures-tu ? » (Jn 20,13, mardi) ; « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Ecritures ? » (Lc 24,32, mercredi) ; « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? » (Lc 24,38, jeudi) ; « C’est le Seigneur ! » (Jn 21,7, vendredi) ; « [Marie Madeleine] partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient » (Mc 16,10, samedi).

Surtout, selon la tradition juive de la salutation, Jésus prononce la parole de bénédiction à chaque rencontre : Shalom ! traduit par « la paix soit avec vous ! » (2ème dimanche de Pâques, Jn 20,19)

Toutes ses paroles manifestent que le Christ, par sa victoire sur la mort au matin de Pâques, est venu apporter une paix et une consolation que personne ne pourra nous enlever. Oui, il est vraiment notre « paix définitive ! » (Prière eucharistique n°1 pour la Réconciliation).

A l’Oratoire, cette paix et cette consolation du Ressuscité se manifestent dans le secret des cœurs. Chaque jour, hommes et femmes, petits et grands, visiteurs curieux et pèlerins aguerris, saisissent qu’il se passe quelque chose d’inhabituel en haut de cette colline : on y goûte une paix, on y trouve une consolation, on en repart fortifié.

Saint Frère André avait compris la grâce de ce lieu confié à saint Joseph : « Rarement j’ai trouvé quelqu’un qui soit venu à l’Oratoire, sans en partir meilleur, plus consolé ou sans avoir reçu une faveur quelconque ».

N’en doutons pas, cette consolation que l’on reçoit sur ce point culminant de Montréal prend sa source au petit matin d’un printemps à Jérusalem, lorsque notre Seigneur et Ami s’est relevé d’entre les morts pour nous conduire à une vie nouvelle, une vie qui n’aura pas de fin.

Joyeuses fêtes de Pâques à chacune et chacun !