Le 30 octobre 2010 on célèbre en grand la canonisation de saint frère André par une messe d’action de grâce organisée au Stade olympique de Montréal.
C’est la deuxième fois en 30 ans que le Stade accueille un événement concernant le frère André : la première manifestation eut lieu le 20 juin 1982 à l’occasion de la béatification de frère André. Mgr Paul Grégoire, archevêque de Montréal, prononce l’homélie pour l’occasion.
Mais revenons à la célébration de 2010.
Le succès évident de la vigile de prière tenue quelques jours plus tôt à l’Oratoire (dans la nuit du 16 au 17 octobre) laisse présager l’ampleur de la célébration d’action de grâce prévue le 30 octobre.
Cette photographie prise du jubé de l’orgue de la crypte donne une idée de l’importance de la foule au cours de la veillée de prière. Photographie : Alexandre Genest, 2010.
La célébration tenue au Stade olympique rassemble 58 évêques du Canada et est présidée par le cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque de Montréal. Comme en 1982 on accueille en plus des pèlerins, les dignitaires de la Ville de Montréal, du Gouvernement du Québec et du Gouvernement du Canada et des personnes de tous âges et de tous horizons.
Environ 48 000 personnes prennent part à l’événement. Le coup d’envoi des festivités est donné par M. Claude Aubin, carillonniste pendant 30 ans à l’Oratoire Saint-Joseph, qui fait résonner la cloche de la première chapelle du sanctuaire datant de 1904. Les processions grandioses sont ponctuées de chants, notamment Le Miracle de la montagne, interprété par Mme Chantal Pary, accompagnée de sa fille Mélanie, du violoniste Alexandre Da Costa et de l’orchestre à vent du Collège de Notre-Dame. Les voix des Petits Chanteurs du Mont-Royal ont bien sûr assuré le chant tout au long de la célébration.
Parmi les documents que nous avons conservés de la célébration d’action de grâce de 2010, on compte évidemment beaucoup de pièces en lien avec la planification de l’événement.
Il fallait coordonner une équipe large et diversifiée, sans compter les centaines de bénévoles. Plusieurs photographies témoignent de l’ingéniosité dont il a fallu faire preuve pour accommoder l’espace du stade à l’ambiance de fête religieuse que l’on souhaitait créer.
On retrouve également des photographies en lien avec les offrandes qui ont servi, en quelque sorte, à manifester concrètement la présence de saint frère André : une valise qui lui servait lors de ses visites aux malades, des lampes votives (les fameux lampions à saint Joseph), des plans de l’Oratoire qu’il a bâti, des béquilles de bois et de l’huile de saint Joseph. La série contient aussi plusieurs dossiers de correspondance entre les différents professionnels impliqués et nous font revivre au jour le jour l’organisation d’un événement de grande envergure.
Une publication édition souvenir de la canonisation est publiée dans les numéros de janvier-mars 2011 de la revue L’Oratoire. On nous fait revivre au fil des pages les (nombreuses) cérémonies qui ont marqué ces jours exceptionnels tant à Rome qu’à Montréal.
Évidemment, une série d’archives comme celle de la célébration d’action de grâce n’est pas aussi spectaculaire que peuvent l’être des documents « anciens ». Mais ne perdons pas de vue qu’ils deviendront anciens à leur tour. Peut-être ne reverrons-nous pas de sitôt une telle manifestation publique de l’Église montréalaise, mais les documents de 2010 serviront à raconter comment, l’espace d’une journée d’octobre, le Stade olympique de Montréal devint le symbole de l’amour des pèlerins de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal pour l’humble portier devenu saint.