La grippe espagnole

Depuis sa fondation en 1904, l’Oratoire n’a fermé ses portes au public qu’à trois reprises. Mis à part la fermeture actuelle liée à la pandémie du coronavirus, l’Oratoire a également fermé ses portes pendant une semaine pendant la crise du verglas en 1998.

Aussi, comme les plus férus de l’histoire se souviendront, un événement encore plus ancien a provoqué la fermeture de tous les lieux publics à Montréal du 13 octobre au 3 novembre 1918. La grippe espagnole frappait et, à Montréal seulement, plus de 3 000 personnes en sont décédées.

L’Oratoire a été doublement touché, à la fois par la fermeture du sanctuaire et ensuite par le décès de son premier recteur, père Georges-Auguste Dion, c.s.c., le 8 octobre à l’âge de 66 ans.

Même si nous ne pouvons pas avec certitude attribuer son décès à la grippe espagnole, il en a quand même été victime puisque deux jours avant, les Directeurs du bureau d’Hygiène interdirent à l’Oratoire d’accueillir les foules.

Ainsi, les funérailles ont été célébrées à huis clos avec des membres du clergé, dont Mgr Bruchési, alors archevêque de Montréal.

Père George-Auguste Dion
Extrait chronique de l'Oratoire
Annales de saint Joseph

Et preuve que les tromperies en temps de crise sont de toutes les époques, la revue L’Oratoire de 1918 mettait en garde contre une entreprise qui vendait un remède fabriqué par un certain père André!

Mise en garde grippe espangole

Martin Brideau