En octobre 1909, le père Dion assiste à un concile plénier à Québec qui rassemble tous les évêques du Canada. Lors d’une session sur la piété populaire, un hommage particulier est rendu à saint Joseph, choisit comme patron de l’Église naissante au pays dès la Nouvelle-France. De retour à Montréal, il rédige aussitôt les statuts d’une association qui contribuera au rayonnement du sanctuaire : la Confrérie de saint Joseph1.

Les statuts sont approuvés quelques jours plus tard par l’archevêque de Montréal, Mgr Paul Bruchési.  Les buts de la Confrérie2 (que l’on désigne aussi parfois sous le nom d’Association) sont simples : honorer saint Joseph, faire imiter ses vertus et attirer ses bénédictions sur l’Église, le pays, la jeunesse chrétienne et sur l’œuvre et l’enseignement religieux.

Cette Confrérie a laissé des traces discrètes. Cependant, un document retrouvé aux archives de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal permet de lever le voile sur une période de ses activités.

Du mois d’avril 1916 jusqu’à la fin de l’année 1926, un secrétaire anonyme nota consciencieusement dans un petit carnet les discussions, les allocutions, les statistiques des lettres reçues à l’Oratoire, les demandes et les faveurs obtenues. À la lecture de certains passages, on comprend que la Confrérie adressait ses prières à saint Joseph pour des sujets précis :

« Saint Joseph, priez pour nous ! Saint Joseph protégez-nous ! Protégez la Sainte Église, protégez notre saint père le Pape, protégez nos évêques, protégez notre clergé […] Saint Joseph nous vous implorons, donnez-nous du travail, faites cesser la crise […] Guérissez nos malades, soulagez nos misères, convertissez les pêcheurs […] donnez-nous la paix, à jamais, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

Ce précieux témoin ( ci-bas ) est conservé aux archives de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal.

1.Catta, Le frère André, 1965, p. 282-283.
2.Annales de saint Joseph, 2e année, no. 9, 1913, p. 274.