Dans son message pour le carême 2015 le pape François écrit : «  À travers l’incarnation, la vie terrestre, la mort et la résurrection du Fils de Dieu, la porte entre Dieu et l’homme, entre le ciel et la terre, s’est définitivement ouverte. L’Église est comme la main qui maintient ouverte cette porte grâce à la proclamation de la Parole, à la célébration des sacrements, au témoignage de la foi qui devient agissante dans l’amour (cf. Ga 5, 6). Toutefois, le monde tend à s’enfermer sur lui-même et à fermer cette porte par laquelle Dieu entre dans le monde et le monde en lui. Ainsi, la main, qui est l’Église, ne doit jamais être surprise si elle est repoussée, écrasée et blessée. C’est pourquoi, le peuple de Dieu a besoin de renouveau, pour ne pas devenir indifférent et se renfermer sur lui-même. » 

Nous recevons chaque jour un nombre grandissant de messages. Dans notre société axée sur la consommation, ces messages nous poussent à satisfaire de plus en plus nos besoins et parfois nos caprices. Ces messages répétés peuvent nous rendre indifférents au message exigeant de Celui qui nous appelle au partage, à la générosité, au don de soi et à la contemplation. Le carême nous invite pendant quarante jours, à recentrer nos vies sur l’essentiel.

Le thème « Bienveillants comme lui » nous est proposé cette année par Vie Liturgique pour vivre le carême. Il y a dans ce thème une invitation à nous tourner vers ce Dieu qui veille sur le bien de son peuple et s’occupe de chaque personne avec bienveillance. Ce thème nous invite aussi à porter un regard bienveillant sur nous-même et sur le monde qui nous entoure. Invitation à s’accueillir avec bienveillance mais sans complaisance. Savoir accueillir cette bonté que Dieu a placée en nous tout en acceptant de faire la vérité sur les zones d’ombres qui existent en nous. Savoir aussi reconnaître tout ce qui a de bon et de beau dans les gens autour de nous, même ceux et celles que nous arrivons mal à aimer.

Je nous encourage pendant ces quarante jours à laisser la bienveillance transformer notre être, pour qu’au jour de Pâques la lumière du Ressuscité puisse illuminer nos vies et faire de nous des porteurs de lumière.