La marche vers Pâques

Le Triduum pascal est une période de trois jours pendant laquelle l’Église célèbre la Passion, la Mort et la Résurrection de Jésus et qui culmine par les célébrations du dimanche de Pâques.

Jeudi saint, nous retrouvons Jésus qui prend le repas pascal avec ses disciples. Comme le père de famille entouré des membres de sa famille, Jésus est entouré de ses proches pour vivre ce moment. Au cœur de ce repas, Jésus pose un geste qui marquera pour toujours son Église. Le pain et le vin qu’ils partagent ensemble resteront à jamais le signe bien réel de son corps et de son sang. Signe de sa présence à son peuple et signe du don qu’il fait de sa vie.

Le lendemain, Vendredi saint, nous sommes invités à revivre ce moment où Jésus, condamné à mourir sur la croix, marche vers cette mort infâme. En ce jour, rien ne masque la profondeur du drame qui s’est joué sur le Golgotha.

Le Samedi saint, jour de réflexion et de recueillement, nous sommes appelés à nous remémorer le sens de la mort de Jésus.

Dans la soirée du samedi au dimanche, la grande Veillée pascale nous invite à redécouvrir le Christ lumière du monde qui a vaincu la mort et revient pour être source de vie nouvelle, et c’est le dimanche de Pâques que nous célébrons sa résurrection.

Ce n’est pas dans le lieu sacré du temple de Jérusalem qu’il reviendra, mais bien en Galilée, là ou il a rencontré ses frères alors qu’ils étaient occupés à la pêche et aux autres occupations de la vie de chaque jour. Le Christ viendra les rencontrer au cœur de leur monde et de leur vie quotidienne. « C’est là qu’ils me verront ». Il sera là, avant eux, il les précédera pour être présent comme source de vie nouvelle au cœur même de leur vie.

Le message que le ressuscité a confié aux deux femmes venues au tombeau nous est adressé aujourd’hui. Le ressuscité nous précède et il est toujours présent au cœur de notre Galilée, au cœur du monde de notre vie de chaque jour. Il est là, Vivant, source de vie dans nos familles, dans nos communautés, dans nos lieux de vie et de travail.

Notre pape François le dit bien : « Sa résurrection n’est pas un fait relevant du passé ; elle a une force de vie qui a pénétré le monde. Là où tout semble être mort, de partout, les germes de la résurrection réapparaissent. Chaque jour, dans le monde renaît la beauté, qui ressuscite transformée par les drames de l’histoire. C’est la force de la résurrection et tout évangélisateur est un instrument de ce dynamisme. »

Le défi pour nous, c’est de découvrir cette force de vie et de l’accueillir. Il faut d’abord le rencontrer comme présence agissante dans notre vie.

À tous, bonne marche vers Pâques!